Grands témoins
Professeur Garabédian
Service ORL et maxillo-faciale
Hôpital Armand Trousseau (AP-HP), Paris
Les enfants sont toujours stressés d'arriver au bloc opératoire, il est pourtant important que l'enfant soit en pleine décontraction. Le fait qu'il ait cet accompagnement musical d'emblée change l'ambiance, cela recentre l'attention sur l'enfant lui-même, nous avons gagné sa confiance.
Professeur Aigrain
Service de chirurgie viscérale
Hôpital Robert Debré (AP-HP), Paris
La musique est sûrement un mode de communication universelle. On ne peut pas toujours communiquer avec nos patients qui arrivent de l'étranger et qui ne parlent pas français. La musique à ce moment là est effectivement un mode de communication avec les enfants de tous les pays avec lesquels nous sommes amenés à travailler.
Professeur Aujard
Service de néonatologie
Hôpital Robert Debré (AP-HP), Paris
Grâce à notre travail sur la musique et les nuisances sonores, l'équipe chante et parle plus aisément aux enfants. Le service étant moins bruyant, les parents eux-mêmes sont moins tendus. Une meilleure communication s'établit entre eux et nous. Même s'il est malade, le bébé est capable de relation et d'échange avec son entourage.
Professeur Rufo
Pédopsychiatrie
Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille
En venant chez nous, les artistes sont des éclaireurs culturels. Ils opèrent une espèce de transfusion culturelle, bulle au sein des équipes soignantes.
Stanislas Kuchinski
Contrebassiste à l'Orchestre de Paris
La recherche de l’excellence est ce qui fait avancer le musicien, souvent dès le plus jeune âge. Je suis l’un d’eux, voulant porter la musique au plus haut, seul, au sein d’un groupe ou d’un orchestre, pour le public, pour moi-même, pour la musique… Cependant, rien n’a donné plus de sens à mon art et mon métier que de jouer pour des personnes dont l’état de santé fragilisé, de manière provisoire ou permanente, ou la sensibilité particulière, ne permettent pas d’aller au concert. Aller au chevet d’enfants malades dans les hôpitaux avec ma contrebasse, accompagner des ados en situation de handicap pour les éveiller à la musique et leur en faire ressentir le rythme, la mélodie, la vibration, l’émotion, ce n’est pas toujours chose facile, mais la plus petite réaction ou le plus grand sourire vaut pour moi tous les applaudissements des plus grandes salles dans lesquelles j’ai joué.
Patrick Messina
Clarinettiste à l'Orchestre National de France
C’est émouvant, on vit notre métier autrement, on est devant un public particulier qui reçoit la musique de manière très spontanée, certains n’ont jamais mis les pieds dans une salle de concert. Ces enfants ont un quotidien difficile et ils n’ont pas accès aux mêmes choses que nous avec autant de facilité.